La mémoire après 50 ans

Comment vieillir le mieux possible ? C’est la question que nous sommes nombreux à nous poser…Car aux abords de la cinquantaine, et parfois même avant, nous commençons à subir un certain nombre de désagréments. La mémoire, la sphère cardio-vasculaire, les articulations ou tendons ainsi que la digestion peuvent commencer à donner des signes de faiblesse même pour ceux d’entre nous qui avaient été épargnés jusqu’alors, grâce à un terrain favorable.

Ces 4 sujets : mémoire, sphère cardio-vasculaire, articulations et digestion constituent les 4 principaux piliers anti-âge sur lesquels nous pouvons agir pour vieillir le mieux possible.

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser au premier d’entre eux : la mémoire.

Avec le temps, tous les mécanismes qui sont mis en jeu dans l’apprentissage, le raisonnement, la déduction, le langage sont un peu plus longs. On peut connaître des latences et ne plus se souvenir de petites choses comme le prénom d’une personne que l’on connaît.

Pour retarder au maximum ces troubles et les minimiser, le mieux est d’agir préventivement, dès la cinquantaine. Ceci est une règle générale, qui varie bien sûr en fonction de chacun, de l’hérédité, du terrain, de l’hygiène de vie. Cela peut se faire plus tôt ou plus tard, à la soixantaine.

« J’ai la mémoire qui flanche…, au secours, les plantes »!!

Gingko biloba, pervenche et romarin, c’est le trio gagnant pour favoriser mémoire et concentration.

Ces plantes ne sont pas seulement réservées aux séniors ; elles pourraient être aussi indiquées à une jeune personne qui passe son bac, par exemple, et qui a besoin de bien mémoriser.

Je vous suggère de consommer ces plantes en tisanes. Elles fonctionnement très bien en cures de 3 semaines par mois. Pour un paquet de 300 gr, mettre 2 cuillères à soupe du mélange ci-dessous, dans un 1/2 litre d’eau, et boire dans la journée avant 19h.

  • 100gr de pervenche,
  • 100 gr de Gingko biloba,
  • 100 gr de romarin.

Si vous préférez les gélules, le gingko seul, peut suffire, tant qu’il s’agit de prévention. Faites alors une cure avec une boite de gélules sur un mois, avant de vous arrêter et de reprendre. Vous pouvez, par contre, l’associer utilement à la prise d’oméga 3.

Les oméga 3 sont de bonnes graisses qui huilent les neurones mais qui ont aussi beaucoup d’autres vertus, comme nous le verrons quand nous aborderons les thèmes de la santé cardio-vasculaire et de la digestion.
Choisissez de préférence des omega 3 tirés des huiles de foie de poissons des mers froides.

Un bocal contenant des gélules est placé sur une table

Les capsules sont en général dosées à 1 gramme. Il faut choisir celles qui contiennent le plus d’EPA et DHA ; par exemple, celles des laboratoires : Vitall+, Essence Pure, UNAE…
En général, il faut prendre 2 à 3 gélules au dîner. Pour celles et ceux que la grosseur des gélules rebute, il existe des formes liquides (un peu plus chères, toutefois).

Y’a-t-il d’autres plantes intéressantes pour booster mémoire et concentration ?

OUI ! évidemment…
Parmi elles, nous avons Bacopa et Centella qui nous viennent de la médecine traditionnelle indienne.
Bacopa (ou brahmi) nous permet de retenir les choses anciennes, de les exprimer avec moins de latence et favorise l’attention et la concentration.
Centella (ou gotu kola) nous permet de percuter plus vite, de faire des liens plus rapides ; elle nous aide à raisonner, à élaborer des stratégies.
Ces plantes existent sous forme de gélules que vous pouvez vous procurer par exemple auprès du laboratoire Ayurvana.

Mon conseil : changez vos actifs d’une fois sur l’autre. Si vous faites des cures « mémoire » 2 ou 3 fois dans l’année, commencez par exemple avec des gélules d’oméga 3 associées au gingko, en gélule ou en teinture mère ; poursuivez avec le trio de plantes en tisane, puis faites une cure de bacopa et centella (2 gélules de l’un le matin et 2 gélules de l’autre le soir). Vous pouvez aussi opter pour des comprimés tout prêts comme « Mémorable » du laboratoire Distriform ou « Neurotonic » chez Nutrigée.

Idéalement, faites des cures de deux mois pour vraiment en ressentir au mieux les effets.

Et si vous prenez d’autres remèdes, pensez aussi à alterner les formes galéniques : poudres, tisanes, gélules pour ne pas avoir à prendre tout, sous la même forme.

Et si nous parlions hygiène de vie et alimentation ?

Eh oui, je me répète ! mais ces sujets sont essentiels dans tous les domaines de la santé.
Alors, pensez y…ou mieux : commencez à introduire progressivement de nouvelles (bonnes) habitudes dans votre vie quotidiennes.

  • Commencez par consommer 2 à 3 cuillères à soupe par jour d’huiles végétales à cru dans votre alimentation ou directement en bouche. Choisissez parmi : l’huile de colza, de noix, de lin, de cameline…(riches en oméga 3) ; vous les prendrez de préférence le soir
  • Consommez chaque jour une petite poignée d’oléagineux (une dizaine d’unités) : noix, noisettes, amandes…
  • Mangez au moins 2 fois par semaine des petits poissons gras : sardines, foies de morues, maquereau, anchois…
  • Consommez des protéines animales de bonne qualité, associez-les avec des légumes, des légumineuses et des céréales.
  • N’oubliez pas tous les fruits et légumes frais, la levure de bière et le germe de blé…
  • Hydratez-vous suffisamment
  • Pratiquez une activité physique régulière pour oxygéner votre cerveau et faites du sport cérébral pour le muscler !

Contre indications et précautions d’emploi des plantes

Dans la paume de sa main une femme a collé un post-it marqué d'une croix

Romarin : à utiliser avec précaution chez les personnes qui n’ont plus de vésicule biliaire ou présentent des calculs biliaires. Si vous prenez le romarin seul, en tisane, il ne faut donc pas dépasser 2 tasses par jour. Mais mélangé à d’autres plantes, la précaution d’emploi ne s’applique pas.

Pervenche : elle ne doit jamais être prise en cas de tumeur cérébrale, de prise de médicaments anti-arythmiques et chez la femme enceinte et allaitante.

Gingko biloba : c’est un fluidifiant du sang. Il faut donc faire attention avec les antiagrégants plaquettaires et anticoagulants. De plus, il faut systématiquement en arrêter la prise 3 jours avant une opération chirurgicale. En cas de prise de Kardégic, Plavix ou aspirine, il faut limiter à 1 tasse par jour si pris seul ou 2 tasses, si vous optez pour une synergie de plantes.

Omega 3 : ils s’ajoutent aux anti-coagulants et anti-inflammatoires non stéroïdiens, il faut donc être prudent si vous êtes sous ce genre de traitement ; par ailleurs, les omega 3 sont également fluidifiants du sang donc il faut les arrêter au moins 3 jours avant une opération chirurgicale.

Bacopa monnieri ou brahmi : en règle générale, le bacopa monnieri ou le brahmi possède une bonne tolérance et ne provoque pas d’effets secondaires. Rarement, la consommation du bacopa peut provoquer une sécheresse buccale, des nausées, de la fatigue ou des maux d’estomac. Il est conseillé d’en parler à votre médecin si vous ressentez d’éventuels effets secondaires.
Par mesure de précaution, le bacopa est contre-indiqué chez la femme enceinte ou allaitante et chez le jeune enfant. Cette plante médicinale est également contre-indiquée chez les personnes souffrant de bradycardie.

D’autre part, le bacopa interagit avec certains médicaments. Il peut provoquer une interaction avec :

  • l’antidépresseur amitriptyline ;
  • les traitements anticoagulants ;
  • les traitements contre l’Alzheimer ;
  • les médicaments contre le glaucome (cholinergiques).

Centella asiatica : aucune précaution, contre-indication ou interaction médicamenteuse connue à ce jour.

Source : Caroline GAYET, ateliers de phytothérapie.