Stop aux allergies printanières

Avec l’arrivée du printemps, vous êtes nombreux à souffrir d’allergies saisonnières.
Les anti-histaminiques constituent bien-sûr un recours efficace et rapide en pareilles circonstances. Mais l’inconvénient est que ce type traitement, pris de façon récurrente, finit par ne plus produire les mêmes effets en raison de l’accoutumance de l’organisme ; mais surtout, ces médicaments ne traitent en aucun cas le terrain.
Voilà pourquoi, année après année, le problème se répète inlassablement.

Aussi, n’attendez pas que les pics de pollen soient au plus haut pour recourir à la phytothérapie !
Commencez dès maintenant à booster votre immunité car les traitements naturels par les plantes nécessitent du temps pour fonctionner.
Les allergies traduisent une anomalie de fonctionnement des défenses du corps. Elles peuvent se manifester au niveau cutané, oculaire, nasal et/ou laryngé. Ce sont toutes ces manifestations : rougeurs, inflammations, démangeaisons…qui sont appelées « rhume des foins ».

Quelles sont les plantes qui traitent les allergies ?

En phytothérapie le remède d’urgence, ce sont les bourgeons de cassis. Très rapides d’action, faciles à utiliser et à transporter.
Il faut prendre 10 gouttes, de 1 à 6 fois par jour, directement sous la langue ou diluées dans un peu d’eau. Sans excéder 100 gouttes par jour. Et pas après 17h.

Mais si vous voulez traiter votre terrain allergique afin d’empêcher la survenue ou la récidive des symptômes, d’autres plantes et plusieurs étapes seront nécessaires pour parvenir à un résultat.

Si cela fait plusieurs années que vous souffrez d’allergies, il vous faudra mettre en place une triple stratégie : 1 stratégie de renforcement immunitaire et intestinal associée à 1 stratégie de prévention pour le traitement de fond des allergies ; ce qui ne dispense pas de compléter par une stratégie en cas de crise.

Dans ce cas, la recommandation de Caroline GAYET, experte en phytothérapie, est de faire une cure durant 6 mois la première année (dès le mois de février et jusqu’en juillet), en alternant les plantes, et d’ajuster le traitement par la suite en fonction des résultats.

Quelles sont les plantes que je dois prendre pour renforcer mon immunité ?

La stratégie de renforcement immunitaire passe par deux axes : le soutien hépatique et le renforcement de la flore intestinale.

Pour le soutien hépatique : desmodium, plantain lancéolé et ortie piquante seront parfaitement efficients.
En teinture mère : 30 gouttes de chaque plante matin et midi dans un peu d’eau.
En extrait hydroalcoolique : 20 gouttes de chaque plante matin et midi dans un peu d’eau.
Le recours précoce (dès février) et sur 3 mois (à raison de 5 jours sur 7 ou 3 semaines par mois), de ce trio évitera petit à petit le recours d’urgence aux bourgeons de cassis.

On peut aussi opter pour ce trio en tisane : 40 gr de plantain feuilles, 40 gr de desmodium feuilles, 30 gr d’ortie piquante feuilles que vous trouverez chez votre herboriste à Poitiers ou Châtellerault : mettre 3 cuillères à soupe du mélange dans 75cl d’eau, faire bouillir 2 minutes, infuser à couvert 10 minutes.

Pour le renforcement intestinal : les probiotiques et la chlorophylle.

Nous avons déjà parlé des probiotiques dans un précédent article. Ce sont ces bactéries qui
ré-ensemencent nos intestins en enrichissant la quantité et la diversité des bons germes boostant ainsi notre immunité. Les probiotiques sont à prendre à jeun le matin ou 2h après le repas du soir, en gélules ou en sachets.


La chlorophylle, quant à elle a de très nombreuses vertus. Documentez-vous sur le sujet !
Vous pouvez la prendre en gélules ou en gouttes à raison d’un comprimé le matin et le soir au cours du repas ou 15 gouttes en fin de repas dans un verre d’eau, 2 fois par jour.

Bon à savoir : la chlorophylle donne la langue verte…buvez un peu d’eau juste après pour enlever cette coloration.

En pratique, et si vos moyens financiers vous le permettent : vous pouvez opter pour une prise de probiotiques les jours pairs et une prise de chlorophylle les jours impairs. Sinon, la seule prise de probiotiques est déjà efficace. Dans un cas, comme dans l’autre, la prise doit s’étaler sur 6 mois (5 jours sur 7 ou pendant 3 semaines, chaque mois durant la 1ère année).

NB/ Aucune contre-indication n’est à signaler pour l’ortie mais des précautions d’emploi : l’éviter en cas d’oedèmes et toujours commencer par de petites doses puis les augmenter progressivement. En ce qui concerne le plantain lancéolé, il est contre-indiqué chez la femme enceinte.

Quelles sont les solutions pour un traitement de fond de mes allergies ?

Sur ce point, la micro-nutrition nous apporte une aide précieuse avec ces 3 alliées que sont la quercétine, le MSM et les oeufs de caille.

En pratique, il convient d’alterner ces compléments d’un mois sur l’autre, pendant les 6 mois de cure.

La quercétine est un antioxydant aux vertus anti-histaminiques. Prenez-en dès le mois de février en commençant par une gélule dosée à 700mg et ce, tant que durent vos allergies. Vous pouvez aller jusqu’à 3 gélules par jour en cas de crise.

Le MSM pour Méthyl Sulfonyl Méthane est une forme de soufre qui apporte du confort au niveau des voies respiratoires. Prendre 1 gélule par jour.
Quand vous êtes en crise, vous pouvez en prendre jusqu’à 3 fois par jour.

Les oeufs de caille se consomment en comprimés (voyez par exemple « Desensilium » des laboratoires Biokosma). Ces oeufs sont dépourvus d’albumine et contiennent des enzymes qui bloquent la réaction allergique. Cela fonctionne aussi bien en préventif qu’en curatif.
En préventif : croquer 2 comprimés le matin.
En cas de crise : 2 comprimés 1 à 5 fois par jour.

NB/ Il n’y a pas de contre-indications ni d’éventuelles interactions médicamenteuses avec la quercétine, le MSM, les oeufs de caille.

Quelles sont les solutions naturelles en cas de crise
allergique ?

Nous avons parlé en 1ère intention des bourgeons de cassis.

En complément, si nécessaire, l’aromathérapie peut vous aider : l’huile essentielle d’estragon (artemisia dracunculus) et de camomille matricaire (chamomilla matricaria)sont de puissantes anti-allergiques. La camomille matricaire étant onéreuse, je vous conseille de tester d’abord l’huile essentielle d’estragon : 2 gouttes dans une 1/2 cuilllère à café de miel, 3 à 4 fois par jour.
Attention : avant toute utilisation d’huile essentielle, vous référer aux précautions d’emploi et idéalement, faites appel à un(e) expert(e).

En cas de gêne respiratoire importante, optez pour l’huile essentielle de sapin géant (abies giganteum) appelée « la Ventoline de l’aromathérapie ». A respirer au flacon et appliquer 3 gouttes sur le thorax diluées préalablement dans de l’huile végétale de noyau d’abricot, par exemple. A répéter tant que le besoin se fait sentir.

Pipette et flacon d'huile essentielle

Les petit plus : conseils alimentaires, homéopathie & méthode NAET !

Du point de vue alimentaire : éviter ou réduire fortement la consommation de produits laitiers animaux. Car ils contiennent des protéines acidifiantes et inflammatoires qui tendent à nourrir votre terrain allergique et retardent donc la guérison.

Dans le domaine de l’homéopathie, un remède basique convient à tous : Histaminum en 9CH, à raison de 5 granules au coucher. En cas d’allergies chroniques, vous pouvez ajouter cela à la prise des plantes et compléments alimentaires durant les 6 mois de cure.
Même si, idéalement, consulter un médecin homéopathe pour ajuster le traitement à votre cas personnel reste la meilleure solution.

Enfin, si vous souhaitez privilégier un traitement par désensibilisation, sachez qu’il existe la méthode NAET, qui associe kinésiologie et médecine chinoise. Je ne la connais pas personnellement mais cela vaut peut-être le coup d’essayer ? En tout cas, elle remporte
semble-t-il, de francs succès dans le traitement des allergies récalcitrantes et fortes.
A bon entendeur !